Solde Naturel et mouvements migratoires, comment s'expliquent les variations de population?

Publié le par Laurent Lepiller

On peut décomposer les variations de population d'un territoire en deux composantes:

- Le solde naturel, c'est à dire la différence entre les naissances et les décès. C'est la tendance intrinsèque du territoire à croître (ou décroître), reflet de la plus ou moins grande vitalité démographique ( et donc indirectement de l'âge des populations résidentes...) ,

- le solde migratoire, c'est à dire la différence entre les arrivées et les départs de populations (immigrations - émigrations). C'est le reflet de l'attractivité du territoire.

 

Les deux cartes ci dessous illustrent ces deux notions pour la période récente (1999 à 2006):

 Solde Naturel 

)Solde migratoire

Solde migratoire: En Bleu, fuites de populations

En Blanc, faible solde positif(< 4%)

En Rouge, Solde positif important.

Solde Naturel: En Bleu: décroissance naturelle,

En Blanc: faible croissance naturelle

En Rouge : Forte croissance naturelle

   

 

Le contraste entre ces cartes révèle des Frances aux comportements très contrastés...

 

- Sur le mouvement  naturel, d'abord, on distingue très facilement les zones de fort dynamisme: une grande Ile-de-France se prolongeant vers la basse vallée de Seine, les régions Nord, Rhone-Alpes et Alsace, et un vaste arc s'étendant de Rennes à Nantes en passant par Laval et Angers. A ces larges territoires, il convient d'ajouter le grand Toulouse et le grand Bordeaux, le couloir rhodanien jusqu'à Marseille et Montpellier, et plus ponctuellement les zones urbaines. Par contraste, un large triangle ayant sa pointe dans l'Aube, sa base dans les Pyrénées, et ses cotés l'un le long de la rive droite du Rhône et l'autre sur une ligne Chaumont Oléron, voit sa population décroitre. On doit y ajouter la quasi totalité de la Corse, le Sud des Alpes jusqu'à la Côte d'Azur, le Centre Bretagne, les Vosges, et de nombreux points disséminés en zone rurale.

 

- Sur les mouvements migratoires, le schéma qui se dessine est encore plus simple:Un large Sud-Ouest attractif s'oppose à un petit Nord-Est que l'on fuit, la limite de ses deux zones se situant sur une ligne Granville/Mulhouse. On trouve bien sûr de nombreuses exceptions à ce schéma trop simpliste, mais il est néanmoins le reflet du mouvement le plus important.

 

Le rapprochement de ces deux analyses met bien sûr en évidence les zones qui gagnent sur les deux tableaux: fort dynamisme démographique et fort pouvoir d'attraction: Rennes/Nantes et la basse vallée de Loire, Rhône-Alpes , Toulouse et Bordeaux, le Couloir Rhodanien  jusqu'à Marseille et Montpellier .

Publié dans Démographie

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